Comprendre, accompagner et aider les victimes (2)
- Lou
- 20 nov. 2022
- 8 min de lecture

II] Les différentes manifestations
1) La Victime
- Culpabilité : manifestation par une attitude où elle se sent toujours coupable de toute chose négative qu’elle fait et s’auto détruit par des pensées de dévalorisation. Elle cherche à culpabiliser les autres.
- Colère maitrisée : ce mal être est contenu fortement à l’intérieur. Soit elle le déverse dans des accès de violence incomprise soit elle le rend malade.
- Mal être, abandon : ressenti de ce vide lors d’une séparation, d’un deuil même lors d’un changement de vie. La victime a besoin de compenser par des achats compulsifs, l’activité fréquente mais aussi par le service aux autres.
- Dépendance affective : éprouve un besoin d’attachement ou de retrouver une autre emprise pour combler le chagrin de ne pas avoir été aimé.
- Abus d’identité, double personnalité : quand elle a subi soumission, domination, manipulation, elle a mis de côté son identité, pour créer une personnalité qui lui sert de protection et qui sera la reproduction des mêmes fonctionnements.
- Injustice : ressenti et vécu d’injustice. Ne le supporte pas pour elle et pour les autres. A besoin de se faire justice ou de prendre la défense de ceux qui vivent les mêmes malveillances.
- Incohérence : comme elle a créé une double personnalité pour se protéger il y a souvent un effet de changement d’attitude et de comportement fréquent qui peut ressembler à de la bipolarité.
- Dévalorisation, survalorisation : par le fait de la servilité, l’égo et l’identité sont à la fois dans le mal être ce qui donne une alternance entre ces deux actions. Par le système d’auto défense, de survie et de combat elle peut vivre avec ses craintes.
- Désir de perfection : c’est la forme la plus courante de survalorisation, elle permet que la victime maitrise ce qu’on lui demande et se protège de ses faiblesses. Et en même temps elle se remet en danger puisque en fonction de l’exigence de son bourreau, elle se retrouvera à un moment donné dans l’incapacité de le contenter et c’est ainsi qu’elle va vivre la dépression (burn out).
- Insécurité : comme elle n’a pas d’amour de soi et d’amour des autres, l’insécurité prend le dessus par les peurs enfouies dans l’inconscient. C’est par la sécurité extérieure ou la dépendance matérielle, affective ou alimentaire qu’elle comblera ce manque.
- Jalousie : une victime n’a aucune confiance. Puisqu’elle ne s’aime pas, il est impossible qu’elle croit qu’on puisse l’aimer. Dans 90 % des cas, elle a été trompée par un proche. La jalousie lui permet d’être toujours en éveil.
- Manque de confiance en soi, aux autres et en la vie : blessée, humiliée, trahie et maltraitée par les autres, elle ne peut plus faire confiance dans tous les domaines.
- Manque d’amour de soi : autodestruction, dévalorisation et culpabilité ont détruit l’énergie d’ouverture et d’amour de soi.
- Empathie : Besoin de faire plaisir et de s’occuper des autres. Besoin de reconnaissance afin de compenser et de remplir son égo d’énergie des êtres humains dont elles s’occupent.
2) Le Bourreau
Une victime qui a transformé le choc subi par la haine va être dans le besoin de vengeance, d’évacuer ses colères, le besoin de violence envers soi et les autres. Le besoin de jugement, de se faire justice, de manipulation et de possession. Etant dans la dureté, la domination, la perversion et la carapace affective, son émotionnel perturbé a besoin de prendre l’énergie positive des autres c’est le désir de protection.
- Jugement, critique : il ne supporte pas de se remettre en question, pense qu’il a toujours raison et dévalorise l’autre pour prendre le dessus.
- Perversion : il manipule les émotions et les sentiments et joue avec en l’utilisant contre son adversaire pour le rabaisser (pervers narcissique cf. le paragraphe).
- Besoin de faire du mal pour se libérer de la souffrance subie : par un comportement cyclothymique, il peut passer du charmant, au brutal et trouve facilement les points faibles.
- Orgueil, domination, narcissisme : la victime a transformé l’énergie d’emprise par une autorité qui la protège et qu’elle a construite en connaissance de cause. La douleur de soumission provoque aujourd’hui la vengeance du bourreau.
- Colère non maitrisée déversée sur les autres, violence, manipulation, maltraitance sur les autres.
Dans ces 2 cas, que ces âmes soient victime ou bourreau, elles rendent les autres responsables de leur mal être ou de leur problème. Elles leur font subir la même chose en alternant constamment les deux attitudes.
3) Le Sauveur :
- Besoin de se faire justice et ne supporte pas l’injustice : parce que la justice n’est pas humaine mais divine (règlement du karma) ; la victime a toujours besoin de régler sa blessure à travers l’accompagnement et le social. Elle compense le manque d’amour en s’occupant des autres et ne pense pas à elle.
- Orgueil déplacé : en voulant toujours se mêler des blessures et mal êtres des autres, elle comble et remplie son égo de l’énergie positive des autres. Et peut donc exercer un pouvoir sur les autres et mieux les manipuler.
- Empathie : c’est de la pitié l’envie de partager cette déchirure avec l’autre pour mieux se soulager de son propre malaise. Besoin d’être aimé par les autres.
Elle compense son manque d’amour en s’occupant des autres et ne pense pas à elle, ce qui entraine une forme d’autodestruction.
4) Vécu d’aujourd’hui : signes et messages dans le quotidien
On peut retrouver cet asservissement, dès neufs mois avant la conception dans une mémoire ancestrale et donc ce n’est pas par hasard que l’on se sent attiré par la réparation vis-à-vis de l’être humain. Il sera présent de la même manière à la conception lors d’un viol ou pendant la grossesse sous forme de rejet, de non désir de l’enfant lié à un traumatisme de la mère (viol ou maltraitance).
L’inconscient protège cette empreinte et donc dans 80% des cas la personne fait du déni ou est trop jeune pour se rappeler. Mais tout ce qu’elle éprouve, la ramène au besoin de purifier son inconscient et son âme tous les sept ou dix ans, puisqu’elle le revit sous différentes formes.
Des problèmes matériels, professionnels ou familiaux qui s’accumulent, des douleurs ou maladies régulières ou des conflits qui se revivent cycliquement sont des signes de blessures de victime.
Tous les corps sont impactés, c’est « l’effet miroir ». La victime attire les mêmes souffrances et ainsi chacune des personnes vient pour régler avec l’autre ce traumatisme, s’en libérer, comprendre et pardonner.
Pour évacuer, elle peut porter plainte ou faire un travail thérapeutique ou bien les deux. Ce qui est important, c’est de résoudre cette déchirure.
Il faut avoir beaucoup de compassion pour une victime mais pas d’empathie car il y a une notion de pitié. C’est elle qui doit seule sortir de ce système destructeur.
Comprendre que celui qui fait du mal réagit à des pulsions incontrôlables qui ressurgissent. On peut se faire du mal ou le déverser sur les autres parce qu’aussi l’autre appui là où ça fait mal.
Par le chantage affectif, cette maltraitance peut être vécue à travers un grand parent qui rend service en gardant l’enfant. Un parent qui a vécu la même chose et reproduit sur son enfant ou déverse tous ses maux. Un frère ou une sœur parce que souvent enfant ils sont proches et découvrent ensemble les mêmes maltraitances. Ils se font subir chacun l’un envers l’autre des épreuves douloureuses. Un conjoint possessif, violent, pervers ou manipulateur. Un enfant qui martyrise un parent mais aussi plus tard avec un patron lors d’un harcèlement moral ou sexuel. Un ami par une agression verbale, une trahison ou une provocation physique. Un cambriolage qui signifie une intrusion dans la vie intime, une sorte de viol. Une humiliation qui touche la valeur de soi et replonge la victime dans sa réminiscence etc.…
Aujourd’hui, dès qu’elle revit une situation du même ordre, elle déclenche tout ce qui résonne en elle : colère, tristesse, abandon, mal être, dévalorisation, culpabilité. Elle se remet dans l’état de victime ou de bourreau.
L’être blessé continue de se faire du mal, un sentiment de honte. C’est pour cela qu’il n’en parle pas par peur de son bourreau. Il a une emprise sur lui et trouve les mots qu’il faut pour le convaincre de ne pas le dénoncer : soit par l’affect, parole touchante qui va le réconforter, mais en même temps lui mettre la pression pour ne pas dévoiler la personne qui lui fait du mal, il continue même de la défendre ; soit par le plaisir, la victime y trouve un réconfort sentimental ou sexuel ; soit par le matériel, en se rassurant par la dépendance, argent, biens divers ou juste un confort substantiel.
Ne se remettent jamais en question sauf quand elles revivent un deuil, un violent traumatisme ou lorsque toutes les énergies se retournent contre elles (valable pour la victime, le bourreau et le sauveur).
Rejoue le triangle infernal en alternant ces trois énergies dans toutes les situations. Par exemple, elle va déverser ses humeurs et ses blessures sur les autres (bourreau), puis culpabiliser de l’avoir fait (victime) et enfin faire une offrande pour réparer (sauveur).
Très mentale, la personne est dans le contrôle, la gestion et la maitrise. Elle ne veut rien lâcher et se met beaucoup de pression. Elle vit des épreuves physiques, psychologiques, mentales ou matérielles.
5) Les peurs
Ce sont des manifestations de l’inconscient et de l’âme pour rappeler à l’être terrestre ce que nous sommes et qu’il est important de régler nos mémoires pour enfin être libre.
Peur de ne pas y arriver : comme il y a une grande dévalorisation, une perte de confiance et d’ancrage (lien de sécurité sur la Terre), inconsciemment la victime appartient toujours à la personne qui lui a fait du mal et qui l’a mise en soumission.
Tout cela perturbe son identité car son oppresseur a réussi à la persuader qu’elle ne peut rien faire sans son aide. Il ne lui permet pas d’avoir cette capacité et cette assurance pour avancer dans la vie.
Peur des agressions : comme le souvenir dans l’inconscient et l’âme est bien présent même s’il y a du déni ; la mémoire se réactive par la peur ou la défense.
Peur qu’on ne m’aime pas : la personne ayant du mal à s’aimer après une telle épreuve, elle fait tout pour que les autres l’apprécient et a énormément besoin de se retour d’énergie d’amour.
Peur de ne pas être à la hauteur : lorsque cette peur se manifeste, il y a presque toujours une humiliation qui provoque une perte de l’identité et de sa valeur. Alors tout obstacle devient compliqué à franchir.
Peur qu’on profite d’elle : un choc émotionnel de cet ordre crée une douleur qui dans l’inconscient produit un malaise avec un message : « on ne m’écoute pas, on ne me voit pas, on ne m’entend pas » donc on abuse de moi.
Peur de perdre le contrôle ou de ne pas pouvoir gérer : comme elle ressent et éprouve beaucoup de colère, de frustration et d’injustice mais aussi de la jalousie ; elle peut à tout moment se rebeller et ne plus pouvoir gérer ses actes, ses paroles ou ses gestes car le contrôle est sa sécurité.
Peur de se faire plaisir : par culpabilisation elle éprouve un sentiment de ne pas pouvoir : soit résister à l’appel du plaisir dans l’excès, soit à la punition en se privant ou en s’auto flagellant.
Peur de perdre à tous les niveaux matériel, professionnel, affectif : le chakra d’ancrage étant très sombre la victime a du mal à avancer, à réussir, à faire ses choix.
L’abondance ne se fait pas, les relations affectives sont compliquées.
Professionnellement, elle est dans le désir de perfection, ce qui fait qu’on lui en demande toujours plus avec peu ou pas de reconnaissance.
L’âme est déconnectée du Divin, de la créativité et de l’abondance.
Peur de souffrir, de la maladie : étant dans l’insécurité et ayant souffert de ce choc qui s’est manifesté souvent par la maladie, elle ne peut envisager que tout cela puisse s’améliorer. Tout est encore présent et actif dans la mémoire de l’âme.
Peur ou attirance vers la mort : comme elle est dans l’autodestruction, c’est une forme de mort pour l’inconscient et donc il peut lui rappeler par le désir ou la peur.
Peur des autres : puisque les autres lui on fait vivre cette expérience, l’énergie d’auto défense et de protection mentale l’oblige à se méfier et à ne pas faire confiance.
Peur de ne pas bien faire : étant dans la soumission et la dévalorisation, ayant créé une autre personnalité. Son identité est en déséquilibre ce qui engendre une insécurité et une insatisfaction de soi.
Peur de la violence, de la colère : ayant subi, elle veut désormais se défendre mais de façon maladroite ; elle utilise ces deux énergies en alternance et même si elle en a très peur, elle le regrette après.
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